OGM 32 "faucheurs volontaires" jugés lundi et mardi à Orléans
Trente-deux militants anti-OGM comparaissent lundi et mardi devant le tribunal correctionnel d'Orléans pour avoir participé en août 2006 au fauchage de parcelles de maïs transgénique dans le Loiret.
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Le procès initialement prévu pour le 10 octobre avait été renvoyé en raison d'un "engorgement judiciaire". Ils sont tous poursuivis pour "dégradation grave du bien d'autrui commise en réunion", et pour 16 d'entre eux pour "refus de prélèvement d'empreintes génétiques". Le collectif des "faucheurs volontaires" d'OGM, dont fait partie José Bové, réclame un moratoire sur les essais en plein champ d'organismes génétiquement modifiés.
Dans la nuit du 13 au 14 août, 32 militants avaient été interpellés puis placés en garde à vue après la destruction d'un champ d'essais de maïs génétiquement modifié de 3.000 m2 appartenant au groupe américain Monsanto à Villereau (Loiret). Vingt-sept d'entre eux avaient été libérés le 14 au soir. Les cinq derniers, qui font partie des 49 "faucheurs volontaires" condamnés le 27 juin par la cour d'appel d'Orléans pour des actions anti-OGM menées en 2004 et 2005 dans le Loiret, avaient été libérés 24 heures plus tard. Les militants avaient été interpellés car ils avaient effectué un repérage le 2 août et les gendarmes exerçaient depuis une surveillance permanente du site.
Le 27 juin, la cour d'appel d'Orléans a condamné à deux mois de prison ferme Jean-Emile Sanchez, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, et à deux mois avec sursis les 48 autres militants anti-OGM impliqués dans ces actions. Tous avaient été relaxés en première instance, mais le parquet et Monsanto, à qui appartenaient également les parcelles touchées à cette époque, avaient fait appel. Un "accompagnement" de soutien aux prévenus du fauchage de Villereau est prévu lundi et mardi devant le tribunal. Durant les deux jours du procès, les "faucheurs volontaires" organisent "les états généraux du moratoire" au centre de conférence d'Orléans. Une invitation a été envoyée à "la plupart des candidats" à l'élection présidentielle, ont-ils indiqué en précisant qu'ils n'avaient encore reçu aucune réponse.
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